L’ordre de retour obligatoire au bureau d’Ubisoft Montréal aurait plongé le personnel dans une turbulence.

The mandatory return order to Ubisoft Montreal's office would have thrown the staff into turmoil.

Ubisoft Montréal – le studio derrière des jeux tels qu’Assassin’s Creed Valhalla et Far Cry 5 – a été accusé d’avoir laissé son personnel dans “la tourmente” après avoir soi-disant renié ses promesses selon lesquelles le “travail à distance à 100%” serait possible, obligeant ses 4 000 employés à retourner au bureau pour “un minimum” de deux jours par semaine, à partir du 11 septembre.

En juin 2021, Ubisoft avait annoncé qu’il adopterait une approche “hybride et adaptée aux arrangements de travail” où le personnel pourrait “équilibrer le travail en présentiel avec le travail à domicile”. Cependant, selon un nouveau rapport de GameTopic, le personnel d’Ubisoft Montréal a été informé à plusieurs reprises qu’il pourrait rester en télétravail à 100% à long terme, ce qui a incité de nombreuses personnes à prendre des décisions importantes dans leur vie ou à accepter des emplois dans l’entreprise en se basant sur ces assurances.

“Le travail à distance à 100% sera possible en fonction de divers critères”, indique un document interne d’Ubisoft consulté par GameTopic et détaillé dans son rapport, “tels que la productivité et l’impact sur l’équipe, ainsi que la nature du travail effectué.”

Cependant, tout a changé en août, lorsque (selon un témoignage distinct d’un ancien employé d’Ubisoft sur les réseaux sociaux) les dirigeants d’Ubisoft Montréal ont rencontré les responsables d’équipe, en insistant sur le fait que tous les employés devaient retourner au bureau pour un minimum de deux jours par semaine à partir du 11 septembre, “sans exception”. La seule flexibilité serait une période de huit semaines accordée à tout employé qui pourrait “prouver” avoir besoin de temps pour s’adapter.

Dans les messages publiés sur l’intranet d’Ubisoft, comme le montre GameTopic, la réaction à l’annonce a été “presque entièrement” négative, certains employés étant en colère contre ce revirement de politique après avoir acheté une maison ou pris d’autres engagements en se basant sur la croyance que le travail à domicile à temps plein serait possible, tandis que d’autres ont soulevé des préoccupations sanitaires, voire des problèmes liés à l’état du bureau.

Ubisoft encourage apparemment tout son personnel à discuter avec ses responsables afin de trouver des solutions, mais GameTopic cite une documentation interne indiquant que des exemptions au retour de deux jours ne seront “envisagées qu’après avoir exploré toutes les autres solutions.”

Dans une déclaration fournie à GameTopic, Ubisoft a insisté sur le fait que “des conversations ouvertes et continues ainsi que des arrangements et des accommodations individuels importants sont en cours pour faciliter cette transition et l’impact sur le bien-être de tous, qui reste notre priorité pour continuer à livrer de grands jeux.”

Ubisoft affirme également que le personnel a été informé du changement de politique vers un modèle de travail hybride en juin de cette année – bien que le témoignage d’un employé sur les réseaux sociaux prétende que le personnel a seulement été informé d’attendre les détails des changements à venir à ce moment-là, ce qui ne s’est concrétisé que fin août.

Comme l’a noté GameTopic, une politique similaire de retour forcé au bureau chez Activision Blizzard plus tôt cette année aurait contribué à une importante vague de départs du personnel ; il reste à voir si Ubisoft – qui a déjà été confronté à un examen de son environnement de travail toxique ces dernières années et qui a subi une “réorganisation stratégique” entraînant plusieurs licenciements en raison de résultats financiers décevants – connaîtra une réaction similaire de la part de ses propres employés.